Publié dans Politique

Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison

Publié le mardi, 13 mai 2025

Grands comme petits poissons, le Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) mène la lutte contre la corruption. En tout durant l’année 2024, de secrétaire général à simple directeur, 58 ont été impliqués dans des affaires de corruption dont 38 arrêtés et 13 sont actuellement sous mandat de dépôt. Ces actions soulignent l'effort du BIANCO pour s'attaquer à la corruption institutionnelle, quel que soit le rang des personnes incriminées. Cela a été évoqué lors de la présentation du rapport sur la lutte contre la corruption l’année dernière. En tout, 598 cas de corruption ont été détectés et 174 affaires ont conduit à des placements sous mandat de dépôt, soit une augmentation de 83,16 %.

Le rapport a aussi indiqué que parmi les secteurs touchés, les Collectivités territoriales décentralisées (23.41%), le foncier 14.21% et l’éducation 13.71% forment le trio de tête tandis que les Travaux publics figurent au rang de bon élève de la classe avec 0.67% sur les 2 688 doléances reçues. Gaby Nestor Razakamanantsoa, le directeur général du BIANCO, exprime sa déception face à ce bilan, soulignant que l’objectif principal n’est pas simplement d’augmenter le nombre de cas détectés ou traités, mais plutôt de réduire, voire d’éradiquer la corruption. Il faut insister sur la nécessité de renforcer la dissuasion et de promouvoir une culture de l’intégrité, un combat qui ne peut être gagné sans une volonté politique ferme et des initiatives concrètes, comme l’a aussi rappelé Andriamifidy Jean Louis, président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité. 

Frapper là où ça fait mal

Les préjudices économiques causés par la corruption en 2024 sont estimés à près de 53,5 milliards d’ariary, une somme qui illustre l’ampleur du mal. La saisine et la confiscation de biens s’élèvent à près de 24 milliards d’ariary, principalement des terrains non bâtis. Le DG du BIANCO souligne que pour les corrompus, la confiscation de biens est souvent plus douloureuse que l’emprisonnement. Les perspectives pour 2025 s’annoncent encore plus sombres : entre janvier et avril, déjà 184 cas ont été détectés, impliquant 581 personnes, avec 32 placées sous mandat de dépôt. Les préjudices estimés atteignent actuellement 100 milliards d’ariary, dont 94,2 milliards de biens mal acquis saisis, ce qui indique une intensification de la lutte. Le bilan de 2025 risque d’être lourd.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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